En réalité on travaille avec peu de couleurs. Ce qui donne l’illusion de leur nombre, c’est d’avoir été mises à leur juste place. Picasso

Si l’usage de la couleur oscille entre naturalisme et fantaisie pour servir au mieux la narration et soutenir le discours, les goûts et les désirs des cinéastes, il revient aux directeurs de la photographie de mettre en œuvre des dispositifs susceptibles de répondre au mieux à ces désirs.

Dès lors, comment travailler la couleur, comment l’exposer, en révéler les nuances afin d’obtenir la couleur rêvée, qu’elle semble irréelle ou au contraire la plus naturelle possible ?

Pour appréhender ce travail sur la couleur, nous avons invité la directrice de la photographie Claire Mathon à évoquer sa démarche, son approche et ses choix.

Choix d’une part entre le numérique et l’argentique, duquel découle un choix de caméra (Varicam 35, Sony F65, ARRICAM Lite ou AATON Penelope…), mais aussi d’optiques (en particulier la série LEICA Summilux et les zooms Angineux…) et d’éclairages (rubans LED colorés, Lite Panel bicolore…).

Mais aussi choix (collégiaux) de décors, de costumes, de textures… soit un ensemble d’éléments qui participent du travail de la couleur.

Intervenant : C’est en 2006 et pour le premier film de Maïwenn, Pardonnez-moi, que Claire Mathon, AFC, devient directrice de la photographie. Elle a également signé l’image de son quatrième film, Mon roi, tout en multipliant les collaborations avec Alain Guiraudie (L’Inconnu du lac, Rester vertical), Louis Garrel (Les Deux amis), Catherine Corsini (Trois Mondes), ou encore Bruno Podalydes (Comme un avion) et Alix Delaporte (Angèle et Tony).

Public cible : Directeurs de la photographie, techniciens image, réalisateurs, étalonneurs